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a commencé avec le matelassage, technique
connue dès l'antiquité sur tous les continents. L'ancêtre
du boutis est arrivé en France grâce aux ports, dont celui
de marseille très actif au XVII° siècle. C'est un
lieu d'échanges importants avec l'Asie et les pays riverains
de la Méditerranée. Grâce à l'ouverture de
nouvelles voies maritimes, à cette époque les français
et les européens purent découvrir les richesses de l'Inde.
C'est comme cela que furent découvertes les indiennes, ces magnifiques
tissus imprimés et colorés. e succès de ces étoffes est tellement grand que les soyeux de Lyon (et autres drapiers) prennent ombrage de cette concurence et font pression sur Louis XIV pour qu'il les interdisent. Il devient alors interdit de fabriquer, d'importer et de porter des indiennes. Cela devient alors un signe de rebellion pour les femmes de continuer à porter plus ou moins cachés des vêtements confectionnés avec ces tissus. Elles continuent aussi à en porter car cela leur plaît beaucoup et un réseau de contrebande s'installe qui fait que cette activité ne meurt pas tout à fait. C'est grâce à cette interdiction, si l'on peut dire, qu'est né le boutis. En effet les femmes ont mis à contribution leur imagination et à partir de ces tissus blancs ont su créer une nouvelle façon de broder. u XVII° et XVIII° siècles des ouvrières provençales créèrent un véritable art avec tout un langage symbolique. Au XIX° siècle les provençales introduirent la notion de plaisir, le boutis n'étant plus alors seulement un objet utile. Au départ on confectionnait des vannes (couvre pieds pour le lit), des vêtements (jupons, brassières). Pour un nouveau né, l'objet incontournable est le "petassoun" qui protégeait les vêtements de la personne qui portait l'enfant. C'est une pièce carrée. on pouvait faire aussi un tour de berceau, ou autre... Chaque jeune fille se confectionnait un trousseau avec des pièces en boutis. Elle y mettait tout son coeur et donnait un sens à son ouvrage grâce aux symbôles dont elle disposait. En effet au fil du temps a été crée un langage avec ces motifs. Elle pouvait ainsi parler de sa vie, de ses espoirs, de ses rêves... Les boutis des nobles comportaient des armoiries et des écussons, et étaient faits de tissus plus riches. lus tard on confectionnera des objets plus axés sur la décoration et l'ornementation. Mais la révolution industrielle et entre autre l'apparition de la machine à coudre mis fin à la pratique de cet art qui se réalisait à la main. Cela était "moderne" de coudre à la machine. Bien des années plus tard, on voit refleurir ces ouvrages ce qui montre que le boutis n'a jamais été tout à fait oublié. Grâce aux armoires des grands mères, on a pu en retrouver et ainsi petit à petit, grâce à nous toutes, la transmission de cet art se perpétue.
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