'est
un autre élément de la tradition textile de la Provence:le
piqué marseillais.Toutes les couches de la société,
des plus modestes aux plus élevées, possèdent des
ouvrages en piqué. Les plus riches les font exécuter dans
des ateliers, les plus pauvres les font à la maison. On y retrouve
la personnalité de chaque personne comme dans le boutis et certains
ouvrages peuvent être très élaborés.
es
couvertures en piqué sont matelassées et il faut 3 épaisseurs
(2 de tissu et une de matelassage) pour les réaliser. Il y a
une étape de moins que pour confectionner un boutis puisque le
bourrage est alors supprimé. La réalisation d'un piqué
est donc beaucoup plus rapide. D'autre part, étant donné
qu'il s'agit de coudre 3 épaisseurs ensembles on ne retrouve
en aucun cas le phénomène de transparence qui existe dans
le boutis, transparence que l'on peut admirer le long des coutures entre
les éléments bourrés. Sans
transparence, pas de boutis!
insi
lorsque dans le commerce on trouve des couvertures vendues sous la dénomination
de "boutis" alors que c'est du piqué, il y a de quoi
ne pas apprécier. En effet cela déprécie cet art
qu'est le boutis et pour toutes celles qui le pratiquent avec soin cela
peut être décourageant. Le mot "boutis" est de
plus en plus employé mal à propos et nous devons toutes
continuer à pratiquer cet art dans la plus pure tradition afin
que survive notre savoir faire ancestral.